Ce qui est simple n’est pas facile

La simplicité est la chose la plus difficile à obtenir dans ce monde,
c’est la dernière limite de l’expérience et le dernier effort du génie.

George Sand (1804-1876)

Nous avons tendance à rendre une chose complexe
quand nous pensons qu’elle est essentielle ou critique.

Mais la simplifier fonctionne mieux,
même si paradoxalement cela exige un effort supplémentaire.
Les grands penseurs ont toujours agi selon ce principe.
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) a écrit

http://www.fugitif.net/ir/4734/index.php

La pensée du jour d’Omraam Mikhaël Aïvanhov m’inspire parfois. Ce 9 juillet 2025, elle parle de simplicité. Nous sommes nombreux.ses à refuser d’admettre que nous pourrions résoudre nos problèmes grâce aux méthodes très simples que nous donnent les sages, nous trouvons ces méthodes trop simples. Nous avons besoin de formules kabbalistiques, de tours de prestidigitation.
Si, pour nous libérer de nos tourments, un sage, un Initié nous dit : « Fermez les yeux… apaisez-vous… respirez… envoyez votre amour à toute l’humanité, à toute la nature, mettez-vous en harmonie avec l’univers…», nous ne l’écoutons pas et nous n’essayons même pas de mettre ces paroles en pratique pour éprouver leur véracité. (…)

Pour obtenir des résultats et acquérir de grandes richesses spirituelles, il faut avoir une profonde considération pour des méthodes et des règles insignifiantes en apparence, mais qui sont efficaces parce qu’elles sont fondées sur une grande connaissance de l’être humain.

je vais sur les réseaux sociaux OU BIEN je range, trie ou désencombre ?

je stocke OU BIEN je trie régulièrement, jette, donne ou revend en seconde main ?Pourquoi est-ce que je garde ça ? Est-ce que ça a à voir avec moi aujourd’hui ? Qu’est-ce que je vais ressentir en libérant ça ? Pratiquer le détachement des choses matérielles qui remplissent mon espace pourrait-il réellement me détacher de situations de vie plus importantes?

rangé, aéré, spacieux, ressourçant OU BIEN encombré, difficile d’accès, surchargé, épuisant ?

chargée en minéraux qui alcalinisent OU BIEN lourde d’aliments qui acidifient et encrassent l’organisme (source des maladies)? en conscience de mes besoins essentiels ou achetée par habitude (tradition familiale), par influence (publicité), par pulsions? Suis-je au courant de tous les ingrédients qui la composent? d’où provient-elle? par qui elle a été fabriquée? Ai-je la notion d’éthique? (exploitation et absence de souffrance humaine et/ou animale) Quelle est sa saveur en bouche, sa texture, sa température? Combien de fois mâchons-nous? Lorsque nous sommes à table, est-ce en silence ou avec la TV? Comment les aliments arrivent dans l’estomac : mixés ou en morceaux?
Manger en conscience, c’est sentir le plaisir ou le déplaisir mais également sentir les effets de cette nourriture sur mon organisme. Suis-je attentif.ve à mes sensations, à mon humeur à la fin d’un repas, plein.e d’énergie pour repartir à mes activités OU BIEN somnolent.e? Pourquoi ai-je besoin de prendre un café pour me stimuler?

Mes journées sont-elles également nourries d’air, de lumière, de sons, de relations, de lectures, de passions….de yoga? Plus je serai nourri.e par ces multiples éléments, moins je serai focalisé.e sur les aliments qui, au fond, sont bien souvent des manques à combler.

adapté à mes besoins, de qualité, suffisant, réglé et bien rythmé OU BIEN minimum, irrégulier, perturbé?

formulées en phrases courtes, raisonnées, pertinentes et précises ( « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » Nicolas Boileau, 1636 – 1711) OU BIEN confuses, embrouillées, sombres, épaisses et embarrassées ?

suis-je de bonne humeur, en relation avec les autres, ai-je de l’humour? OU BIEN dépressif.ve, triste, esseulé.e?

Entre un monde qui décline et un autre à construire se trouve une transition qu’il ne faut pas gâcher par notre inertie. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme qui place l’être humain et la nature au cœur de nos préoccupations et toutes nos compétences et moyens à leur service. L’ère de la sobriété, de la simplicité heureuse a sonné. Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable.

Pierre Rabhi (1938-2021)

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