Ce lundi matin, lever à 5h30. Dans l’albergue Apostol, chambre de 4 lits et salle de bains privée, petit luxe que nous apprécions à trois, Francesco, Paola et moi.
Après avoir emBRASsé mes compagnons de route, j’ai pris le bus de 7h30 à Logrono et suis arrivée à Bilbao à 9h15, pour 10 €, 136 km (en grande majorité sur autoroute) dans un bus hyperconfortable. J’ai quitté el Camino Frances à Logrono, marquée par une semaine de fiesta de la fin des vendanges, les rues jonchées de papiers, de gobelets plastic, de serviettes … pour plonger dans le tumulte moderne de cette métropole, capitale de la Biscaye, province du pays basque, sur el Camino del Norte.
Todo va bien. Je me suis surprise moi-même à me sentir si bien dans une ville inconnue, une langue que je comprends avec peine, à retrouver mon chemin, une carte en mains.
A nouveau seule, mais en lien avec vous tous qui me lisez, avec ceux qui croisent mon regard et que je salue d’un « buenos dias senor, senora ». Au centre culturel basque, dans leur magnifique bâtiment rénové, j’ai reçu un accueil formidable et m’y suis sentie merveilleusement bien. voyez ici
Culture, traditions et langue (l’euskara dont l’origine est obscure) s’expriment de façon radicalement différente.
Seul témoignage jacquaire à Bilbao, la cathédrale Santiago et le cloître gothique planté en son centre de citronniers, Saint-Jacques fait ici l’objet d’une grande dévotion puisqu’il est le patron de la ville.
Flâneries dans les ruelles étroites qui pullulent de commerces et surtout de bar-restaurante, le tout animé avec bruits, chaleur et couleurs. Les façades colorées aux multiples étages, très fleuries, ornées de bow-windows, le linge accroché aux fenêtres, les boiseries peintes.
Le musée Guggenheim est fermé tous les lundis, ça tombe ainsi : je ne suis pas une touriste. Néanmoins j’admire la richesse de la diversité architecturale : tous les courants des 19ième et 20ième siècles se côtoient.
Dans une panaderia (boulangerie) je rencontre un basque se régalant d’un éclair au chocolat pendant mon pique-nique : il s’apelle Jakue ! C’est l’équivalent de Santiago en espagnol ou Jacques en français 😉
Hébergement à l’albergue Claret Enea Aterpea, calle San Francisco à proximité du casco viejo de Bilbao. Accueil chaleureux par Luis, hospitalier débutant, il est tout sourire et me donne plein d’informations. Rencontre de Hendrick et Benjamin, deux allemands et de May, une iranienne.
Ce soir, j’ai envie de me laisser tenter par un couscous, suis passée devant la vitrine d’un restaurant marocain, tajines colorées… servie copieusement par Abdu, c’est la peau du ventre bien tendue que je rentre à l’albergue juste à temps pour la bénédiction des pèlerins.
Demain, en principe Portugalete; si possible un peu plus loin.
A bientôt,
tendresses et lumière
Pour voir le choix entre les 2 Caminos :
https://photos.app.goo.gl/TKWwFn11cgKp4VIz1
Pour accéder à la carte complète du pèlerinage de Fabienne :
https://drive.google.com/open?id=1YuNmp92cggL1A2lsS6jzpI2nym8&usp=sharing
Coucou,
C’est toujours un plaisir de te lire et d’avancer avec toi vers St-Jacques en rencontrant par écran interposé toutes les personnes de ton périple.
Profite bien, on dirait que tu es plus proche de la fin que du début.
Des bisous