Deuxième, troisième et quatrième étapes

d’Hergnies à Saint-Amand

Après un copieux petit-déjeuner à la table d’hôtes, départ sur les chapeaux de roues, nous empruntons le GR 121 et arrivons très vite à l’orée de la forêt de St-Amand, où Astrid nous rejoint pour une étape.

Arrivée à Saint-Amand vers midi et pique-nique au pied de la médiathèque des encres, où un livre de pierre est ouvert sur un poème de Jean Ferrat.

La Tour porche, seul vestige de l’abbatiale Saint-Amand, accueille une exposition de calligraphie, que nous découvrons à trois, émerveillées, Elle mérite le déplacement : voici le lien  tout sur l’expo de calligraphie

A Saint-Amand, je découvre une première coquille en laiton incrustée dans le trottoir, ça y est, nous sommes sur le Chemin de Saint-Jacques, balisé par l’association Saint-Jacques en Boulangrie, entre Mortagne-du-Nord et Saint-Quentin. site de l’association

 

 

 

 

de Saint-Amand à Wavrechain-sous-Denain

A la sortie de Saint-Amand, premier panneau kilométrique : Saint-Jacques de Compostelle est à 1730 km! Je ne réalise pas vraiment.

Traversée de la forêt de Waismes où nous croisons beaucoup de VTTistes qui s’entraînent avec beaucoup de plaisir et quelques joggeuses. Puis c’est le passage devant la fosse, les chevalements et les corons, traces du passé minier de la région. La météo est capricieuse, j’enfile la cape de pluie, pour l’enlever presque aussitôt,et la remettre un peu plus loin. A l’heure de casser la croûte, nous nous abritons sous un sureau et avalons nos sandwiches sans traîner. Devant nous un panorama à 180° : ciel immense avec toutes les nuances de gris et de par endroits une percée de bleu ensoleillé.

Etape dans le gite La Minusine « Mines et Usines », pourvu d’une machine à laver et…. d’un séchoir, chic car il continue de pleuvoir.

Anne-Lise doit rentrer. Merci à toi, très chère amie, de m’avoir accompagné sur ces 56 premiers kilomètres. Quelle idée géniale tu as eue!  Comme tu me l’as écrit, un pélerinage de 3 mois ça semble long dans notre époque de l’instantanéité, mais à l’échelle d’une vie, c’est bien peu de temps consacré à son développement personnel.

de Wavrechain-ss-Denain à Bouchain

Passage très rapide à Denain, la fontaine de Sainte-Remfroye. Le Chemin m’emmène pendant quelques 10 km sur le chemin de halage, le long des berges de l’Escaut, je marche, en conscience, un pas après l’autre. Je me souviens de mes tout premiers pas : c’était dans la cuisine de ma grand-mère, mon oncle Edouard me tendait les bras, prêt à me soutenir, il m’encourageait de sa voix confiante.

Une petite halte dans le parc de Neuville, charmant  et me voici arrivée à Bouchain, où mon hôtesse Maria-Paz vient me chercher. Elle met sa maison à la disposition des pèlerins, c’est un accueil jacquaire comme il y en a peu au nord de Paris. Très vite, je me sens un membre de la famille. Maria-Paz a marché sur le Chemin et a reçu énormément de la part des hospitaliers, si bien qu’elle a eu envie de le transmettre à son tour.