Portugalete – Castro Urdiales

Les événements de la nuit ont ébranlé les pèlerins et l’hospitalier Angel reste contrarié malgré les croissants et la marmelade de nectarines. Il m’explique sa déception et son incompréhension : tous deux sont pèlerins vétérans, trois fois le Chemin chacun, il trouve Remy aussi intolérant que Michele. Quand on ne sait pas respecter les règles de l’albergue, on va dormir ailleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La sortie de Portugalete, c’est encore du bithume. Avec Abi, nous découvrons un décor de collines verdoyantes à gauche, le port fluvial à droite où les machines et les grues ont remplacé la main d’oeuvre.

 

 

Très vite, el mar… Nous respirons l’air du large, tout en naviguant à travers champs et prairies, troupeaux de brebis et vignes. El Camino se remontre généreux et je peux faire goûter à Abi les figues qu’elle ne connaît pas. Deux amies en balade nous guident jusqu’à Castro Urdiales, nous faisant passer par des raccourcis non balisés et bien agréable. Abi ne s’est pas entraînée du tout, elle travaille de lundi à lundi et s’est achetée elle-même son billet d’avion, c’est une fille superbe. Nous pique-niquons sur un banc de pain aux céréales, carottes crues et beurre. Ensuite nous longeons la mer, quelques plages, des massifs rocheux recouverts de pins et de palmiers, une volée de 120 marches, traversons des villages, des fermes. Sans tambour ni trompette nous sommes entrées en Cantabrie et le paysage s’ouvre sur des collines et des montagnes pelées. Toutes les églises que nous croisons sont fermées.

 

A Castro Urdiales, anciennes traces de l’exploitation des gisements de fer, mines, villas et petits palais affichant sa qualité de ville de plaisance.

 

 

 

Je ne peux résister plus longtemps à l’appel des vagues et c’est la playa Ostende que je rejoins comme sans doute bien d’autres wallons en ce jour de fête de la Communauté française… Ah ah ah

 

L’eau est délicieuse, fraìche et revigorante, la météo est magnifique pour cette fin de septembre. Quelle chance!

 

Dortoir de Castro Urdiales, Benjamin, jeune pèlerin allemand créatif, étend son linge à sécher pour la nuit.

Laisser un commentaire