Départ à 7h30 avec Sylvie, pèlerine parisienne de 28 ans, partie de Vézelay, entrecroisée à Limoges et rencontrée la veille au camping lors du souper. Malgré les explications d’Angélique censées nous raccourcir, nous nous retrouvons dans le centre de Thiviers. Ce détour de 3 km m’offre l’opportunité de visiter l’église (la veille, il faisait trop chaud pour bouger du camping).
Un grand café plus tard, rencontre de deux jeunes et belles pèlerines hollandaises qui cheminent avec un âne, Prairie. Carmen et Lisa s’assoient avec nous. Quand une pèlerine rencontre une autre pèlerine, de quoi causent-elles? des histoires de pèlerines, bien sûr! et en anglais, de surcroît ! site de Carmen en néerlandais
De petites routes de campagne, des chemins de terre assez caillouteux de la Dordogne, nous nous sommes perdues ce lundi et Dominique, pulvérisateur en mains, nous a remis sur le bon chemin : une balise avait échappé à nos quatre yeux dans un tournant de la route, un chemin en épingle à cheveux n’était pas très visible et d’ailleurs, de nombreux pèlerins se trompent à cet endroit!
Rencontre de Pierre, un belge de Mons, aumônier à la clinique Saint-Joseph et Warquignies : il a fait le Chemin de Mons à Nevers en 2016 en réservant toutes ses étapes dans des communautés religieuses, et cette année sans réservation il fait de Nevers à Pampelune. Il pratique le yoga … du rire! Il est simple, sympathique et attachant. Il a réservé une place au refuge de Sorges où nous allons également. Nous décidons d’y aller ensemble. Nous bénéficierons de son truc infaillible, un GPS accroché à sa ceinture, infaillible mais non sans danger, il a chuté en le lisant tout en marchant, ce qui s’est soldé par des points de suture à la lèvre et deux jours d’arrêt.
Rencontre de Frank, un jeune pèlerin vosgien de 25 ans, assis au bord d’une départementale, qui revient de Saint-Jacques à pied. Il s’était rasé le crâne au départ. sa page facebook
A 15 heures, tiraillés par la faim, à la recherche d’un coin d’ombre à Negrondes, nous demandons l’hospitalité à un homme occupé à réparer la porte du Secours Catholique. Jean accepte de nous laisser manger à la table pour une demi-heure. Il nous offre ensuite un café, et l’idée géniale du jour : emmener dans son jumper nos sacs à dos jusqu’au refuge de Sorges, où il habite. Il va sans dire que Sylvie et moi avons accepté avec bonheur, Pierre a voulu faire son homme sur ce coup-là ! Mais lui n’a pas été obligé de demander à Paul-André, Simone (et le chien Fog) de l’eau en chemin ! En passant devant la maison de notre « bourricot-express » improvisé, nous sonnons. Son épouse est tout heureuse de faire notre connaissance. Naturellement, je propose qu’ils viennent partager l’apéro au refuge, ce qu’ils acceptent illico.
Visite de l’église Saint-Germain d’Auxerre, romane du XIIe siècle, remaniée au XVIe siècle, entièrement rénovée. Une très belle réussite, j’ai beaucoup aimé m’y recueillir dans la fraîcheur.
Catherine, l’hospitalière de Sorges, nous ayant accueillis avec réserve, tout en étant à l’écoute de nos besoins respectifs, était enchantée de l’occasion de rencontrer des villageois. Une machine à laver, quelle aubaine! tous nos vêtements y sont passés et Catherine m’a prêté un sarouel!
Jean et Marie-France nous rejoignent vers 19h avec le rosé et les biscuits apéritif. Nous nous retrouvons sur la place de la mairie, à six autour de la table. Le Chemin, c’est aussi nourrir les relations 😉
Félicité !
Très heureuse d’avoir partagé cette soirée avec vous trois et Catherine. CELA FAIT BEAUCOUP DE BIEN AU MORAL DE RENCONTRER DES PERSONNES BELLES COMME VOUS. Le rosé-pamplemousse était bien bon et la douceur du soir, dehors, derrière cette superbe église illuminée était un régal! ENCORE MERCI. Marie-France